Une cour d'Appel de New York a accepté vendredi la demande du gouvernement argentin de suspendre la cession de 51% du capital du géant public pétrolier argentin YPF, le temps qu'il se prononce sur le fond.

( AFP / LUIS ROBAYO )
L'Argentine avait fait appel en juillet d'un jugement lui enjoignant de céder la majorité du capital d'YPF en dédommagement de 16,1 milliards de dollars à deux sociétés affectées par la nationalisation de l'entreprise en 2012.
L'ancien gouvernement avait exproprié le géant espagnol Repsol, qui avait été indemnisé deux ans plus tard cinq milliards de dollars, ainsi que deux actionnaires minoritaires, Petersen Energy et Eton Park Capital, qui ont déposé un recours en 2015.
Le 30 juin aux Etats-Unis, une juge fédérale de Manhattan, Loretta Preska, avait ordonné à l'Argentine de céder 51% des actions d'YPF en règlement "partiel" d'un jugement de septembre 2023 sur des dommages et intérêts de plus de 16 milliards de dollars à deux sociétés plaignantes, Petersen Energia et Eton Park Capital.
L'ordonnance de juin, contre laquelle le président ultralibéral Javier Milei avait aussitôt annoncé un appel à venir, était le dernier rebondissement en date d'un dossier tentaculaire, portant sur les conditions de la nationalisation d'YPF. L'affaire avait été portée en 2015 devant la justice américaine par d'anciens actionnaires minoritaires s'estimant lésés.
La cour d'Appel a elle "accepté les motions de suspension" concernant "la décision du tribunal du district du 30 juin 2025, le temps que les appels soient étudiés".
Le gouvernement argentin a aussitôt réagi, se félicitant d'une décision qui "garantit que la république argentine conserve la majorité du capital de l'entreprise durant la procédure d'appel", estimant que cela ne "vient pas affecter l'appel sur le fonds contre la décision de septembre 2023".
YPF, centenaire et emblématique entreprise argentine aux plus de 22.000 employés, avait été privatisée dans les années 1990 sous le gouvernement de Carlos Menem (1989-1999), passant progressivement sous le contrôle du groupe espagnol Repsol.
Elle avait été de nouveau nationalisée en 2012 sous la présidence de Cristina Kirchner (péroniste, centre-gauche).
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